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Ils dénoncent les nuisances olfactives de ce méthaniseur au nord de Lyon : « Ça sent les excréments »


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Quelques semaines après la mise en service de l’unité de méthanisation de Charentay, en mars, des riverains se plaignent d’odeurs particulièrement désagréables. Dans ce nouvel équipement, à terme, ce sont 35 000 tonnes de déchets organiques qui devront être traitées chaque année.

Depuis le mois d’avril, cette Bellevilloise qui vit dans le quartier des Poutoux doit composer avec des effluves très désagréables. « Ça vient par vague, c’est très aléatoire car cela dépend de l’orientation du vent, précise-t-elle. Ça sent les excréments, c’est terrible. On vit retranché. » Quelques mètres plus loin, Maxime et Clémence Chatté font le même constat : à différents moments de la journée, des odeurs âcres s’infiltrent dans leur maison.

« Malgré les fortes chaleurs, nous sommes obligés de fermer les fenêtres, raconte le couple. On est tout le temps sur le qui-vive. » De l’autre côté, à Saint-Georges-de-Reneins, des riverains sont eux aussi dérangés par ces nuisances olfactives. Leur point commun ? Ils habitent tous à proximité du méthaniseur, mis en service en mars à Charentay.

« Les réglages se poursuivent… Mais l’odeur est toujours là ! »

« Je me suis demandé ce que c’était que ces grands dômes lors de leur construction, je n’ai compris qu’avec l’odeur que c’était pour un méthaniseur », avoue la Bellevilloise. « On a vite compris que les nuisances olfactives viennent de là, ça coïncide avec les dates », abonde le couple.

Eux, comme d’autres riverains dérangés, ont averti la Communauté de communes Saône Beaujolais (CCSB), qui a porté ce projet via la Société d’économie mixte à opération unique (Semop) Bio énergies beaujolaises(1). Des rencontres ont d’ailleurs eu lieu, notamment avec l’exploitant. « On nous répond que les réglages se poursuivent… Mais l’odeur est toujours là ! »

Un projet « louable » mais « pas implanté au bon endroit »

Las d’attendre, certains habitants pensent à constituer un collectif. Un recours gracieux a même été déposé auprès du tribunal administratif de Lyon. « Le problème ce n’est pas l’installation en elle-même, mais son implantation. Elle est trop proche des habitations. Ils avaient garanti zéro odeur, mais leur système ne fonctionne pas encore », explique ce Reneimois, qui s’inquiète de l’air qu’il respire.

D’autres se soucient, également, des conséquences sur le prix de leur bien immobilier s’ils venaient à le vendre. « C’est un projet louable, mais en l’état c’est invivable pour vous, souligne Maxime Chatté. On espère vraiment que solution va être trouvée. »

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