Loire-Atlantique : ils s'opposent à un projet de méthanisation

Pas d'usine à gaz à Héric. Le message de l'association Les Libellules du canal est clair. Le collectif s'oppose en effet à un projet de méthanisation porté par deux agriculteurs.
Samedi 28 juin 2025, l’association Les Libellules du canal, mobilisée contre un projet de méthaniseur à Héric (Loire-Atlantique), s’est divisée en deux groupes pour aller distribuer des tracts au rond-point du Super U, ainsi que devant la caserne des pompiers.
Projet de méthaniseur en Loire-Atlantique : « une fausse bonne idée »
Les Libellules du canal étaient ravies de cette mobilisation et de l’accueil de la population. « La méthanisation est une fausse bonne idée. Une fois l’usine à gaz construite, elle doit produire pour rembourser l’investissement et générer des profits rendant le retour en arrière impossible. »
Les manifestants ajoutaient que « les vaches restent enfermées sur le béton toute l’année, sans pâturage, afin de ne pas perdre une miette de leur bouse. De plus, les végétaux sont cultivés uniquement pour alimenter le méthaniseur, car fumiers et lisiers ne suffisent pas. »
L’association rappelait également que, pour alimenter le méthaniseur, « il faut 40 % de fumier ou de lisier, 60 % de végétaux, pas plus de 15 % de culture dite principale, mais des cultures intermédiaires à vocation énergétique »
Quels sont les risques ?
Selon Les Libellules du canal, le méthaniseur d’Héric, comme les autres, « serait une gigantesque bonbonne remplie de gaz toxiques avec des risques d’incendie. De multiples passages de tracteurs augmenteraient les risques d’accidents routiers. Il y a aussi des risques d’usure de la voirie, de fuite de digestat, de rupture de bâche, d’odeur d’œuf pourri aussi nauséabonde que toxique pour l’air et l’eau. »
Pour l’association, « la seule bonne idée serait l’abandon de ce projet ».
Et maintenant ?
Tous les manifestants se sont regroupés, après le tractage, devant la mairie. « Un rendez-vous a été demandé avec le responsable de la communication, ainsi que l’élu chargé de ce domaine. Notre association n’est pas dans les boucles de mails sur le bulletin municipal, ni invitée au forum des associations, ni même recensée dans l’agenda. Notre demande de subvention n’est même pas passée au conseil municipal. Nous voulons avoir les mêmes droits que tout le monde. »
Après cette mobilisation, Les Libellules du canal ont tenu, au lieu-dit La Bouchonnerie, leur première assemblée générale. « Nous allons avoir une année riche en action et en projets. Nous souhaitons ouvrir davantage nos activités vers la protection de l’environnement avec des sorties vélos, des ciné-débats, des balades bucoliques… »