L’unité collective de production de gaz renouvelable d’origine agricole Sécalia, la plus grande de France, a été inauguré le 20 septembre 2024 en Côte-d'Or. Elle est alimentée par 200 000 tonnes de biomasse, à 90 % du seigle fourrager.
Le 20 septembre 2024 à Cérilly en Côte-d’Or, la coopérative Dijon Céréales et Nature Energy (groupe Shell) ont inauguré l’unité de méthanisation collective Sécalia. Avec une capacité de 230 GWh, Sécalia est la plus grande unité de production de gaz renouvelable d’origine agricole de France. Sa construction a nécessité 95 millions d’euros, investis à parité par l’industriel danois et le monde agricole (Dijon Céréales avec ses partenaires de l’Alliance BFC (Bourgogne du Sud et Terre comtoise) et Crédit Agricole de Champagne Bourgogne).
150 exploitations impliquées
Impressionnante par sa taille, sa conception collective incluant 150 exploitations et sa logistique (sept plateformes de stockage de seigle fourrager), le méthaniseur Sécalia est opérationnel depuis la fin de juillet. Six ans après le lancement de la réflexion, l’installation a commencé à injecter du biométhane dans le réseau GRTgaz (20 % de la consommation annuelle résidentielle du département). Une partie du biogaz alimentera les camions roulant au bio-GNV de Logivia, la flotte logistique d’Alliance BFC.
200 000 tonnes de biomasse
Le site de Cérilly est approvisionné par 200 000 tonnes de biomasse, à 90 % du seigle fourrager. Celui-ci est cultivé en tant que Cive (culture intermédiaire à vocation énergétique) sur 5 000 hectares, dans le cadre de contrats de production sur 15 ans. 60 000 tonnes de digestat solide seront récupérées chaque année par les agriculteurs. Outre ses bénéfices environnementaux, l’unité de méthanisation génère une cinquantaine d’emplois directs et indirects, ainsi que des retombées fiscales pour les communes environnantes.
Une source de valeur ajoutée
Pour Didier Lenoir, président de Dijon Céréales, Sécalia est une réponse au défi technique et climatique auquel sont confrontées les exploitations de ce plateau au potentiel agronomique limité : « Alors que les systèmes de culture traditionnels colza-blé-orge étaient dans une impasse technique (résistances aux désherbants, problème d’altises), il fallait trouver une source de valeur ajoutée et de diversification. L’agroénergie en est une. »