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Biogaz : bientôt l'apparition d'une étiquette « gaz vert » sur les coffrets de gaz naturel


| LeLynx.fr | Lobbying
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Le biogaz, vous connaissez ? Grâce aux étiquettes « gaz vert », les consommateurs pourront facilement identifier cette option et participer activement à la transition écologique. Avant de choisir une offre verte avec notre comparateur d’énergie, on vous explique ce qu’est le biogaz et à quoi sert ce sticker.

Pourquoi une étiquette « compatible gaz vert » ?
Le gaz vert est une source d’énergie renouvelable produite à partir de déchets organiques. Dans un méthaniseur, ces déchets ménagers ou agricoles se décomposent pour produire du biogaz. Une fois purifié en biométhane, il est injecté dans le réseau de gaz naturel.

Pour sensibiliser les consommateurs, la filière gaz mène des campagnes de promotion du biogaz. Les techniciens apposent déjà des étiquettes « compatible gaz vert » lors des installations ou entretiens de chaudières. La prochaine étape, expérimentée dans certaines régions, consistera à en coller sur les coffrets gaz extérieurs des clients. 

L’objectif est clair : informer les utilisateurs qu’ils peuvent bénéficier de cette énergie renouvelable sans changer leurs équipements. Beaucoup ignorent encore qu’un particulier peut souscrire une offre estampillée gaz vert dès lors qu’il est raccordé au réseau de gaz. L’étiquette est assortie d’un QR code pour en savoir plus sur le gaz renouvelable et les sites de production locaux.

Les avantages du biogaz

Le gaz vert émet dix fois moins de dioxyde de carbone (CO2) que le gaz naturel, tout en permettant les mêmes usages (chauffage, cuisson, eau chaude). De plus, sa production contribue à la réduction des déchets et génère un engrais organique pour les terres agricoles, appelé digestat. Envisager 20 % de gaz renouvelable en France d’ici 2030 pourrait éviter le rejet de plus de 12 millions de tonnes de CO2.

Biogaz : la méthanisation pose question

Tout le monde n’est pas aussi enthousiaste quant au développement du biométhane. Des opposants s’inquiètent de la multiplication des projets d’installation de méthaniseurs toujours plus gros aux quatre coins de la France. Ils dénoncent :

  • L’augmentation du nombre de camions en circulation et des odeurs nauséabondes autour des sites de production ;
  • Des émissions de gaz à effet de serre encore plus néfastes que le CO2 (méthane, protoxyde d’azote, oxyde d’azote, particules fines) ;
  • L’utilisation du digestat comme engrais, soupçonné de polluer les sols et l’eau en raison des bactéries pathogènes qu’il contient en quantité.

Toutefois, une récente étude, publiée en juin par l’organisme indépendant Atmo France, indique que les méthaniseurs ne présentent pas de risque pour la santé des riverains. 

La montée en puissance de la méthanisation

En France, la technologie se développe rapidement. On compte déjà 685 sites capables d’injecter du gaz vert dans le réseau de distribution. Cette capacité de production équivaut à plus de 3 millions de logements neufs chauffés, soit la puissance générée par 2 réacteurs nucléaires.

D’ici 2030, le gaz vert devrait couvrir 20 % de la consommation de gaz. Pour y parvenir, la Commission européenne a pour objectif de multiplier par 9 la production de biométhane dans l’Union européenne.

 

Le Vrai du Faux